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On parle de Renforesap dans Boukan !

Coopération régionale
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Session de travail Renforesap dans le Village de Nappi (Lethem) avec en arrière-plan l’aire protégée des Montagnes Kanuku © Arnaud Anselin / PAG
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Parcours de canopée dans un ecolodge situé dans la réserve d’Iwokrama au Guyana © P-O Jay / 97PX
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Site d’orpaillage illégal non loin de la crique Lipo Lipo à l’Est d’Antecume Pata © Pascal Assakia / PAG

Le magazine dédié aux territoires d’Outre-mer Boukan s’intéresse dans son dernier numéro au programme de coopération régionale entre aires protégées du Plateau des Guyanes, Renforesap. Intitulé « Le Plateau des Guyanes, une des dernières forêts tropicales intactes de la planète sous la menace de l’or », cet article passe en revue les projets de coopération entre les pays de la région dans le domaine de la connaissance et la conservation de la biodiversité.

Le programme Renforesap (financements européens) porte ainsi l’objectif de renforcer la mise en réseau des aires protégées de Guyane française, du Suriname et du Guyana. Les échanges portent sur quatre thématiques en particulier : la transmission du patrimoine culturel vivant, l’écotourisme, la gestion de la biodiversité et des ressources naturelles à travers les sciences participatives et les stratégies de lutte contre l’orpaillage illégal. Plusieurs ateliers de travail régionaux ont d’ores et déjà réuni des représentants des aires protégées, des associations et des habitants des trois pays. Les synthèses de ces ateliers sont en cours de rédaction et feront l’objet d’une diffusion dans chaque pays.

La coopération entre les pays du Plateau des Guyanes, rappelle le magazine Boukan, passe également par les réseaux d’ONG internationales. Le WWF porte ainsi l’« Observatoire des services écosystémiques du Plateau des Guyanes » (Ecoseo) au Guyana, Suriname, Guyane française et dans l’État de l’Amapá (nord du Brésil). Ce projet vise à développer les capacités des États dans l’évaluation, le suivi et la préservation de leur capital naturel : biodiversité, eau douce, stocks de carbone...

Les enjeux sont importants : le Plateau des Guyanes constitue l’une des dernières grandes forêts tropicales non fragmentées, mais subit de fortes pressions liées à l’orpaillage. 215 000 hectares de forêts et de lits de cours d’eau ont été détruits par les exploitants d’or légaux et illégaux ces trente dernières années, indique le WWF, en particulier au cours de la dernière décennie pendant laquelle la superficie touchée a été multipliée par trois.

Pour lutter contre ce fléau environnemental, sanitaire et social, l’émergence d’économies alternatives dans la région est une nécessité. Les populations doivent en outre être davantage intégrées et impliquées dans les actions de préservation des milieux.

De nombreux défis attendent ainsi les pays de la région, qui plus que jamais ont besoin de consolider ces nombreuses initiatives.

« Le Plateau des Guyanes, une des dernières forêts tropicales intactes de la planète sous la menace de l’or », un article à lire dans le magazine Boukan #04, 2e trimestre 2020.