Partager

L'état du Maroni alarme les scientifiques

pollution_rive_sur_aval_mpa_anselin_21072022_5.jpg
© Arnaud Anselin / PAG - Pollution sur l'aval de Maripa-Soula. Juillet 2022.
casier_maroni_rive_surinamaise_anselin_21072022_7.jpg
© Arnaud Anselin / PAG - Activité d’orpaillage réalisée directement sur la berge surinamaise, en amont de Papaïchton en juillet 2022.
illustration_maroni_01.jpg
© Pierre Joubert / PAG - Cartographie des impacts miniers à partir des images satellites SENTINEL2 aux abords de Maripasoula.
illustration_maroni_04.jpg
© Pierre Joubert / PAG - Cartographie des impacts miniers à partir des images satellites SENTINEL2 aux abords d’Apatou.
sediment_sur_la_depot_sediment_vegetation_aquatique_dans_les_abattis_cottica.png
© Hadrien Lalagüe - Dépôt de sédiment sur la végétation aquatique dans les Abattis Cottica en novembre 2022.
casier_maroni_rive_surinamaise_anselin_21072022_3.jpg
© Arnaud Anselin / PAG - Activité d’orpaillage réalisée directement sur la berge surinamaise, en amont de Papaïchton en juillet 2022.

Les scientifiques lancent un cri d’alarme : le fleuve Maroni se meurt !

Les scientifiques sont extrêmement inquiets pour la survie biologique du Maroni mais également pour ses habitants. Ils demandent, en urgence, la mise en place d’une coopération technique et politique entre la France et le Suriname pour enrayer la dégradation du Maroni-Lawa.

En effet, de récentes missions scientifiques sur le Maroni conduisent au constat d’un appauvrissement drastique du fleuve, en termes de diversité et de quantité des espèces rencontrées. Conséquences de l’activité minière.

Lors de sa dernière réunion, les 29 et 30 novembre derniers, le conseil scientifique du Parc amazonien de Guyane a pris acte des résultats de ces missions, et adopté une motion (en annexe, ci-dessous) visant à alerter les autorités publiques sur cette situation, ses causes et ses conséquences.

Cette perte de biodiversité sur le fleuve frontière est en lien direct avec les boues charriées par le fleuve, conduisant à une pollution sédimentaire d’amont en aval du fleuve. 

L’origine de ces boues est clairement établie : elles proviennent des sites d’orpaillage situés sur le bassin versant, de part et d’autre de la frontière, en bordure immédiate du fleuve ou sur les affluents du Maroni : les images satellites sont éloquentes. Elles montrent les déforestations traduisant l’exploitation minière au Suriname, et l’orpaillage illégal en Guyane.

Les conséquences, au-delà des enjeux purement environnementaux, touchent directement les populations du fleuve : la ressource en poissons disparaît, et la qualité sanitaire des eaux est catastrophique.

Le conseil scientifique appelle donc les pouvoirs publics à une prise urgente de mesures.