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7 médiateurs pour la Terra Maka'andi

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Les sept médiateurs embauchés dans le cadre du programme Terra Maka’andi ont (au moins) un point commun : une forte envie de s’investir dans leur village, au service de leur communauté. Présentation.
Ichi Kouyouli, 24 ans

Médiatrice du programme Terra MaKa’andi à Trois Sauts

« Après mon bac, j’ai suivi un BTS Gestion et protection de la nature à Matiti. Puis j’ai été volontaire de service civique au Parc amazonien de Guyane. J’ai notamment pu monter un projet d’inventaire herpétologique à Trois Sauts, mon village. J’aime faire de la concertation. J’en déjà eu l’occasion d’en faire à Awala-Yalimapo dans le cadre de mes études, et ça m’a beaucoup plus. J’ai envie de faire évoluer mon village, j’ai envie de dire à la population qu’on peut avoir des problèmes mais qu’il existe des solutions et qu’elles doivent venir d’eux. Je suis convaincue qu’on peut tous agir pour faire évoluer les choses. »

Jimmy Jean-Baptiste, 21 ans

Médiateur du programme Terra MaKa’andi à Camopi

« Avant de suivre ce programme, j’ai fait un service civique au Parc amazonien qui m’a permis d’acquérir des connaissances pour faire des animations. Cela devrait m’aider ! J’aime être en contact avec les gens, échanger avec eux. On apprend mutuellement les uns des autres. J’ai hâte de rentrer dans ce projet, de voir avec la population s’il y a des problèmes et comment on peut trouver des solutions. »

Lucie Béague-Laffont, 24 ans

Médiatrice du programme Terra MaKa’andi à Camopi

« Je cherchais du travail dans le domaine de la concertation territoriale, si possible auprès des populations autochtones. J’affectionne particulièrement la concertation, le dialogue, l’échange, le fait d’accompagner les personnes à exprimer leurs besoins. La concertation, c’est travailler de concert, dans la même direction. J’ai suivi une formation en BTS Gestion et protection de la nature à Matiti. Pour moi, ce qui est important, ce n’est pas juste de préserver les ressources naturelles mais c’est aussi de les gérer correctement. On en a tous besoin. Ce programme offre selon moi de belles possibilités aux populations autochtones de faire changer les choses et de mettre en avant que les techniques qu’elles utilisent actuellement sont durables. »

Dondaine Pinson, 38 ans

Médiateur du programme Terra MaKa’andi à Papaïchton

« Si je m’investis dans ce programme, c’est d’abord parce que je cherchais à mener un certain combat pour ma population. Par le passé, j’ai déjà mené des combats pour les habitants de l’intérieur. J’étais le porte-parole du collectif des habitants de Papaïchton quand on a fait une manifestation contre les prix élevés. Je fais aussi partie de l’association Fleuves d’hier et d’aujourd’hui, qui réalise de nombreux projets, notamment sur les déchets et l’environnement.

A Papaïchton, je vois qu’il y a des soucis : on pêche moins de poissons, les eaux sont troubles, il y a beaucoup moins d’animaux en forêt... Je ne pense pas que c’est parce que la population chasse ou pêche plus, puisqu’aujourd’hui tout le monde mange du surgelé. Je pense que le problème est en grande partie dû à l’orpaillage.

J’ai un parcours plutôt atypique, puisque je suis pilote de ligne de formation. Mais j’étais en recherche d’emploi et ce programme me plaît bien. »

Therbry Koukouman, 22 ans

Médiatrice du programme Terra MaKa’andi à Papaïchton

« Je suis originaire de Loka et j’aime ma culture, la culture bushinenge. Ce qui me tient à cœur dans ce programme, c’est de pouvoir partager des idées avec les autres, pouvoir parler d’environnement, de culture avec les gens qui vivent dans la commune. Dans le cadre du programme Terre MaKa’andi, nous avons suivi la formation générale du Bafa. C’est enrichissant, on découvre des outils qu’on pourra utiliser avec les habitants. »

Tex Aliwaupoe, 35 ans

Médiateur du programme Terra MaKa’andi à Taluen

« J’ai fait mes études à Paramaribo. J’ai fait plein de petits boulots, comme guide sur le Tapanahony ou transporteur à Maripa-Soula. Je parle plusieurs langues, je fais souvent office de traducteur. J’ai eu l’occasion de beaucoup voyager ; j’ai pu voir dans d’autres communautés comment ils procédaient, ce qu’on pouvait améliorer chez nous... Ça m’intéresse d’avoir un travail avec ma communauté. J’aime partager avec les gens, je suis intéressé par ce qu’ils pensent, comment on peut changer les choses... »

Stanislas Yamo, 24 ans

Médiateur du programme Terra MaKa’andi à Taluen

« J’aime travailler dans le domaine de l’environnement car il s’agit selon moi d’une cause primordiale pour notre avenir. Ce programme correspond à mes valeurs, celles de travailler en contact avec la population, d’essayer de faire changer les choses. Les gens n’ont pas forcément le droit à la parole dans les territoires de l’intérieur, je pense que ce programme est une occasion de mettre en valeur leurs idées. Ce travail, je l’espère, va permettre de réunir la population pour une seule et même cause et changer les choses ensemble. »

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