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Transition énergétique

Seuls les bourgs du territoire sont aujourd’hui desservis par un service public d’électricité, avec des outils de production thermique. Plusieurs projets d’ampleur inédite, portés par la CCOG, sont en phase de démarrage au titre du programme d’électrification des écarts du Haut Maroni (5 sites, dont quatre hybrides thermique-photovoltaïque).
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Cette intervention appelle un accompagnement fort de l’arrivée du service, compte tenu du niveau de connaissance très faible des concepts liés aux usages de l’électricité. Egalement, en prévision d’une capacité de production limitée, il s’agit d’accompagner l’utilisation rationnelle du service par les usagers. Cette réponse permet de couvrir une part de la problématique, cependant les situations suivantes devront être résolues :

  • La transition énergétique vers un mix moins carboné, pour l’ensemble des bassins de vie déjà desservis,
  • La situation des écarts qui ne seront pas desservis par un service public,
  • Le très fort besoin de sécurisation des outils et méthodes de production au bourg de Maripasoula et de Camopi.

Des potentiels de développement local conditionnés à la mise en place d’outils de production à la hauteur des enjeux

En terme de développement local, avec un potentiel de chantiers de 14 GW à l’horizon 2030, les opérations d’électrification peuvent constituer un moteur important pour :

  • l’accompagnement à la montée en compétences des habitants du territoire dans les métiers de la construction,
  • une structuration des filières et du tissu économique local, et
  • permettre des retombées économiques à destination des populations.

Les phases de travaux et d’exploitation peuvent constituer des vecteurs de structuration des filières locales et d’accès à des emplois pour la population, dès lors que des critères de responsabilités sociales et environnementales seront introduits.

Cette approche impliquerait la mise en place d’une gestion prévisionnelle des compétences et des emplois, en lien étroit avec les acteurs de l’emploi (notamment Pôle Emploi), afin de permettre une structuration de long terme.

Accompagnement de la montée en compétences territorialisée

Les perspectives d’emploi et d’activités sont différentes en fonction des bassins de vie et des secteurs d’activités, mais restent faible dans les sites les plus isolés de la Guyane (Maripa-Soula, Camopi, Papaïchton,). L’accompagnement à la montée en compétences techniques au sein des territoires isolés apparaît être une piste essentielle à la fois pour la mise en œuvre des équipements (phase travaux), et pour leur pérennité (maintenance). Dans ce contexte, quels que soient les débouchés potentiels pour les porteurs de projets (création d’entreprise, emploi salarié ou pluriactivité), l’objectif général est de créer, via des formations et un accompagnement personnalisé, un pool de compétences sur les territoires dans des secteurs d’activité non délocalisables et contribuant à leur développement (tenir compte de la multi activité spécialisée bâtiments dans le renforcement de compétences pour que l’activité soit viable).  

Cet objectif passe par le  renforcement de l’articulation entre les politiques publiques territorialisées (ex : SIEG) et les projets sources de création d’activité et d’emploi sur les territoires (arrivée des services de base, création d’infrastructures par le secteur public ou privé). Cette approche doit permettre de renforcer les compétences techniques des porteurs acquises au cours des formations à travers leur participation à des projets concrets. La formation constitue également un levier potentiel d’abaissement des coûts à la fois de mise en place des services (main d’œuvre locale durant les phases de travaux), mais également de fonctionnement à moyen terme (intervention de proximité).