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Des pièges photos à Saül pour étudier le tatou

Depuis quatre ans, un programme de recherche, porté par l’Université de Guyane et le Centre hospitalier de Cayenne, étudie en Guyane les réservoirs et les modes de transmission d’une maladie tristement célèbre : la lèpre.
Dans le cadre de cette étude, l’équipe de chercheurs s’intéresse en particulier aux tatous, connus pour être des réservoirs importants des bactéries responsables de cette maladie aux États-Unis. 

Fin mars, deux agents du Parc amazonien de la délégation de Saül ont accompagné sur le terrain Roxane Schaub, médecin chercheur au Centre hospitalier de Cayenne, et Edith Guilloton pour recenser et équiper de pièges photographiques les terriers de tatous sur près de 5 ha, dans le secteur du sentier Roche Bateau.

Ce protocole, réalisé également sur d’autres sites en Guyane (réserve naturelle Trésor,  réserve naturelle nationale de La Trinité, Bagne des Annamites), permet d’estimer la densité des populations de tatous et d’étudier la prévalence chez l’espèce de la bactérie responsable de la lèpre.

En près d’une semaine, ils ont ainsi recensé 71 terriers et posé 46 pièges photos ! L’équipe reviendra sur Saül fin mai pour récupérer les pièges et effectuer des prélèvements de sol (pour rechercher la bactérie) dans les terriers dont l’occupation est confirmée.