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Orpaillage : 143 sites illégaux sur le Sud Guyane

Orpaillage
La seconde campagne de survols conduite par le Parc amazonien, sur le territoire qui le concerne, a révélé la présence de 143 chantiers d’orpaillage illégal. Ils sont toujours principalement concentrés sur la façade Maroni, où le soutien logistique à la filière, par les comptoirs chinois de la rive surinamaise, est toujours prépondérant. Côté Oyapock, les données se maintiennent d’année en année et laissent croire à une éradication possible. Le Parc amazonien travaille en ce sens.
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Ce sont 143 sites illégaux qui ont été observés lors du survol du mois d’août 2023 sur le périmètre du parc national.
Ce chiffre confirme la persistance de l’activité d’orpaillage illégal au sein du Parc, avec 37 % des sites recensés en zone cœur.
L’activité illégale tend toujours à se concentrer dans les mêmes secteurs avec 83 % des sites illégaux sur la façade ouest.

Les résultats de cette seconde campagne de survols de l’année 2023 montrent une hausse de 25 % du nombre de sites actifs par rapport au précédent survol de janvier 2023.

Face au Suriname, Maripa-Soula reste la commune la plus durement touchée par cette activité écocidaire. Nos agents ont comptabilisé 20 nouveaux chantiers. Les secteurs orpaillés restent les mêmes : Atouka, Lipo Lipo et Eau Claire concentrent la moitié des sites de la commune. L’opération militaire sur Dorlin semble avoir déplacé nombre d’orpailleurs sur Eau Claire (+ 15 sites).

Entraver la logistique des comptoirs chinois

Ces indicateurs préoccupants ont conduit le parc national à relancer la demande d’une action encore plus forte sur l’entrave à la logistique de réapprovisionnement des sites illégaux, notamment à travers une coopération avec les pays voisins, dont le Suriname pour ce qui concerne les comptoirs chinois sur le Maroni.
Il est ainsi prévu des survols du Maroni en novembre, visant à démontrer aux autorités surinamaises l’impact catastrophique de l’activité aurifère (légale ou non) et ainsi documenter le volet diplomatique de la lutte contre l’orpaillage illégal (LCOI), à la demande de l’ambassadeur de France au Suriname.

Opérations conjointes avec l'armée brésilienne

Pour en revenir au bilan du dernier survol, Saül reste épargnée. Et sur Camopi, le décompte reste plus stable (+ 5 sites). Ce qui donne une perspective d’éradication, si les moyens nécessaires sont mis en œuvre, conjuguant l’installation d’un poste de contrôle fluvial ; le maintien des opérations de harcèlement sur les sites susceptibles d’être réinvestis ; ainsi que la coopération avec le gouvernement et la police brésiliens.
À l’image de l’opération Jararaca qui s’est déroulée sur trois semaines, de fin septembre-début octobre, synchronisée avec une opération « miroir » analogue du côté brésilien. Des agents du Parc amazonien sont ainsi intervenus sur trois secteurs du bassin de la Camopi, aux côtés des Forces armées de Guyane, dans le cadre de cette opération d’envergure.