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La faune

Aux yeux du grand public, le premier ambassadeur de la biodiversité de la forêt du Parc amazonien est sans aucun doute sa faune.
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D’une manière générale la faune sud-américaine est profondément marquée par le long isolement géographique qu’elle a subi, suite à la séparation des continents africain et sud-américain à partir du Jurassique, et ensuite par la jonction plus récente il y a 2 à 3 millions d’années des deux Amériques. La faune du Parc amazonien est ainsi constituée :

  • d’éléments anciens issus de cet isolement géographique qui perdura pendant 55 millions d’années, qui ont évolué indépendamment des espèces des autres continents, et ayant résistés aux colonisations plus récentes d’autres espèces ;
  • d’éléments plus récents issus de flux de nouvelles espèces venant du nord, générés une fois les deux Amériques reliées l’une à l’autre par l’isthme de Panama.

Tous les groupes taxonomiques ont été affectés à des degrés divers par ces événements, en premier lieu évidemment les mammifères terrestres.

Les grandes variations climatiques dans le temps ont également entrainé des isolements de population au niveau de refuges forestiers, véritables centres de spéciation ayant renforcé les taux d’endémismes élevés caractéristiques que l’on peut observés parmi les espèces faunistiques invertébrés en particulier du massif forestier.

Les insectes représentent à eux seuls plus de 80 % des espèces vivantes sur Terre. Ils forment la majeure partie de la biomasse animale en canopée des forêts tropicales. Seuls quelques groupes d’insectes ont été inventoriés de manière relativement approfondie, et même pour eux on est loin de connaître l’exhaustivité du recensement. En Guyane, environ 100 000 espèces d’insectes sont connues actuellement, mais les experts estiment leur nombre entre 400 000 et 1 million. Leurs rôles écologiques est fondamental dans le fonctionnement des différents écosystèmes forestiers.

Comparés aux insectes et aux autres invertébrés, les vertébrés sont représentés par un nombre bien moins importants d’espèces, même si cela reste généralement sans commune mesure avec des territoires équivalents en région tempérée. 70 à 90 % de la biodiversité en vertébrés terrestres de Guyane se retrouvent au sein du Parc amazonien, représentant 90 espèces d’amphibiens, 133 reptiles, 520 oiseaux et 182 mammifères (comprenant de nombreuses espèces de chauves-souris). Plus de 200 espèces de poissons d’eau douce y sont également recensées.

Les peuplements de faune vertébrée terrestre dans le massif forestier du Parc amazonien, se caractérisent par leur nombre relativement important d’espèces mais avec de faibles densités pour la plupart d’entre elles. Cette faune est caractéristique de la grande faune terrestre du Plateau des Guyanes et du nord du bassin amazonien.

 

Le travail récent établissant les listes rouges régionales ont permis d’objectiver les enjeux et priorités de connaissance et de conservation pour ces espèces au sein du Parc amazonien. Parmi elles ressort un certain nombre d’amphibiens endémiques des hauts reliefs du parc, particulièrement sensibles aux changements climatiques, comme Anomaloglossus degranvillei et A. dewynteri., ainsi que le singe Chiropotes sagulatus, le Saki satan, qui se retrouve en Guyane uniquement dans le sud.

Pour les poissons, outre la richesse spécifique importante qui s’accompagne là encore de faibles densités par espèce, il faut souligner l’importance des endémiques à l’échelle des grands bassins fluviaux.

 

 www.faune-guyane.fr
Les données produites par les scientifiques et les agents du Parc amazonien sont publiques. Nombre d’entre elles sont transmises au niveau national et régional. Le Parc amazonien et le Groupe d’étude et de protection des oiseaux en Guyane (Gepog) ont signé en 2015 une convention de partenariat pour encadrer la mutualisation et l’échange de données via le site www.faune-guyane.fr. Un site collaboratif, animé par le Gepog, que tout citoyen peut consulter ou alimenter.

https://inpn.mnhn.fr/accueil/index 
Le Parc amazonien transmet également ses données naturalistes à l’Inventaire national du patrimoine naturel, un portail national géré par le Muséum national d’Histoire naturelle - qui contribue à alimenter le SINP régional (Système d’information des sites et des paysages). À ce jour, le Parc amazonien a déjà transmis un peu plus de 25 000 observations de faune et de flore provenant notamment des inventaires du mont Itoupé (2010), de la modernisation des ZNIEFF Atachi Bakka et Abattis Cottica (2012) et du programme chasse.