Partager

Maripa-Soula

Maripa-Soula, qui signifie littéralement le « saut des Maripas » est une commune frontalière avec le Brésil au sud et avec le Suriname à l’ouest. Il s’agit de la commune la plus étendue de France, ainsi qu’une des moins densément peuplée. Le point culminant de ce territoire est la montagne Bellevue de l’Inini, à 851 mètres d’altitude.
pag_009221_bd.jpg

Superficie : 18 360 km2
Habitants : 10 984 (source recensement Insee 2014)
Populations résidentes : Amérindiens (Wayana, Teko, Tylio), Aluku, Créoles,  Haïtiens, Métropolitains et Brésiliens

Des vestiges archéologiques attestent d’une présence amérindienne ancienne dans le secteur (-7 000 avant JC). Depuis la fin du XVIIIe siècle, les Aluku (Noirs-marrons ayant fui l’esclavage et les plantations du Suriname) se sont établis sur cette partie du Maroni. Ils constituent aujourd’hui la majorité de la population résidant dans le bourg. Au sud du bourg de Maripa-Soula se trouvent les villages amérindiens de Pidima, de Péléa, d’Antecume-Pata, de Taluen, de Twenke, de Cayodé et d’Elahé. L’accès à ces villages est réglementé depuis 1970 par arrêté préfectoral. Pour s’y rendre, une autorisation doit être délivrée par la préfecture aux non résidents et non usagers coutumiers.

A la fin du XIXe siècle, la région se développe avec l’arrivée des chercheurs d’or.

La commune de Maripa-Soula, créée en 1969 à la fin du Territoire de l'Inini, est aujourd’hui un carrefour culturel : amérindiens, bushinengés, créoles et récemment les populations européennes, brésiliennes, haïtiennes et surinamaises forment une mosaïque interculturelle vivante. Les équipements publics (aérodrome, mairie, poste, collège…) se concentrent sur le bourg.

Malgré l’enclavement du territoire, les habitants de Maripa-Soula ont accès au téléphone, internet et une liaison aérienne quotidienne est assurée par Air Guyane. En dépit des impacts environnementaux et sociaux engendrés par l’orpaillage illégal, Maripa-Soula reste le pôle d’échange économique et culturel majeur du Haut-Maroni.